Loyauté ... ?

Kosuke s'avançait tranquillement dans les couloirs, chez le noble personnage de Thalion. Se dernier avait accepté les deux ermites sur leurs chevaux, leur avait gentiment accordé le gîte et le couvert, ainsi que la permission de créer sa propre armée personnelle : Calimehtar. L'armée était en formation, et déjà quelques personnes avaient rejoint l'armée. Kosuke fut l'un des premiers chevaliers de cette dernière, et était considéré comme un membre d'exception grâce à sa puissance latente et son grade démesuré.

Kosuke approchais de plus en plus de la salle de repas. Il était bientôt midi, et son entraînement matinal, depuis 6h du matin, c'était soldé par une bonne douche qu'il avait prit à environ 11h. Le réfectoire, qui était maintenant son salut de la journée, n'était plus qu'a quelque pas, lorsqu’il lui sembla entendre quelqu'un dans la salle d'arme. Au départ, il n'y prêta pas attention, après tout, les gens de se manoir, qui n'étaient pas de sa famille, organisaient leurs journées comme ils le souhaitaient, sans que le général qu'il était eu son mot à dire. Mais une sorte de pressentiment lui dicta de revenir sur ses pas et de vérifier qui était en train de prodiguer un dur labeur dans le seul but de satisfaire Aeryn de Phidélia, la princesse ainée du Royaume qui portait son nom.

Il ouvrit très discrètement la porte, mais la surprise fut très grande à la vu de la personne qui semblait s'entraîner distraitement. Aeryn de Phidélia, la princesse, s'entraînait durement à l'épée, et visiblement, venait de la perdre de sa main, si bien que le tranchant de cette dernière allait lui trancher sans remords son joli pied d'altesse. Sans réfléchir, Kosuke se précipita dans la salle, dans un vacarme quasi assourdissant et interposa son bras entre l'épée royale, et le royal pied de sa majesté.

L'épée vint a traverser sans soucis l'armure qui protégeais le chevalier, mais par chance, ne fit qu'effleurer sa peau, si bien qu'il n'avait rien eu, mise à part une petite égratignure. Le pied de la princesse était sauf, c'était le plus important. L'épée toujours dans son armure, il s'inclina par marque de respect puis commença à dire :

"Votre majesté ... Vous allez bien ?"

Il ne la regardait pas dans les yeux, il n'était qu'un simple chevalier. En revanche, l'inquiétude pouvait se sentir, autant dans sa voix que dans son regard.

« On peut vaincre avec une épée et être vaincu par un baiser. »

Votre majesté ... Vous allez bien ?

Je vais très bien, merci.

Kosuke avait toujours l'épée plantée dans son armure. Il était arrivé in-extrémis il fallait dire, il serait arrivé plus tard que les choses se seraient mal passé. Bien sûr, il n'attendait pas spécialement de merci, c'était son devoir de protéger sa majesté ... en revanche, jamais il ne se serait attendu à une telle suite. Elle lui dit simplement qu'elle allait bien, certes avec un mot de politesse, mais la voix sans aucune émotion et les mots dits assez rapidement, comme par colère ... Son air hautain était très probablement le plus horrible a regarder.

Mais le pire, pour le chevalier qu'était Kosuke, c'est probablement qu'il protégeait cette princesse qui elle n'hésitait pas un seul instant à lui planter des remarques sanglantes au plus profonds de son cœur ... Et cela, Kosuke avait de plus en plus de mal a le concevoir. Une princesse n'existait pas pour son peuple ? Sans le peuple, une princesse n'est-elle pas une moins que rien ? Pourtant, elle avait absolument tout fait contre le peuple, consacrant son souhait avant tout ... Un Chevalier devait se sacrifier à son Roi comme une princesse devait se sacrifier au peuple.

Elle retira finalement l'épée plantée dans l'armure du chevalier avant de voltiger assez loin avec les boucliers qui s'écroulèrent en même temps. Kosuke se précipita avec une vitesse remarquable vers la princesse pour l'aider à se relever, lui tendant une main généreuse, cependant, cette dernière semblant l'ignorer royalement ... Elle était en réalité bien trop sonné pour pouvoir voir l'aide proposé, mais cela, Kosuke ne l'avait pas remarqué, et prit cela pour un nouveau blâme mental pour lui même, rangeant sa main quand la princesse se releva sans aide. Lorsqu’elle commença a mettre sa main vers le bas de ses rein, par réflexe, Kosuke tourna la tête brusquement rouge, se disant qu'il ne devrais très probablement pas observer une Lady faire ceci.

Mais il se retourna quand il entendit une nouvelle source percutante de bruit. Il se retourna immédiatement, et vit la princesse qui avait frapper, probablement par colère, l'un des boucliers ... Kosuke compris que ce geste était le résultat d'une colère accumulée ... et ce probablement contre le piètre chevalier qu'il était, ou plutôt, qu'elle le considérait ... Le mariage forcée et sa fuite devaient également ne pas êtres étrangers à la colère ressentit par la frêle princesse.

Kosuke s'approcha de la table complètement renversée ... rien n'y était cassé, tant mieux. Et il parlait aussi bien de la princesse que de la table. Il la remonta dans aucune difficulté avant de commencer à remettre les boucliers uns par uns. Cependant, il ne savait pas quoi dire. Après tout, quoi qu'il dise, il allait encore se prendre sa colère ? Le voulait-il simplement ? Finalement, il décida tout de même de lande tant bien que mal une conversation :

"La colère est mauvaise conseillère votre altesse ... Laissez moi m'en charger."

Son seul but était de calmer le princesse ... si sur un coup de tête elle avait créer une armée contre son père, c'est qu'elle est suffisamment impulsive pour faire des bêtises en colère ...

« La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance. »

La colère est mauvaise conseillère votre altesse ... Laissez moi m'en charger.

Vous chargez de quoi ?

Mon entrainement à l’épée ?

Alors que le chevalier à la chevelure blonde l'avait interpellé pour qu'elle arrête immédiatement ses passes désastreuses d'épéiste néophyte, elle sembla alors se retourner vers lui, tout en baissant son épée pour ne pas blesser le chevalier. Pour une fois, elle semblait presque emplie de curiosité face à l'interpellation précédente du général. Elle devait probablement se demander qu'est ce qu'il attendait qu'elle lui confie, il était vrai que le chevalier était resté bien mystérieux sur sa phrase.

Après tout, lui même ignorais pourquoi il avait autant survolé ce pourquoi il voulait l'aider. Peut-être l'aider à se déstresser ? Peut-être que si la princesse plantais son épée dans le corps du chevalier, cela allait la faire se calmer, et donc, permettre de réfléchir plus simplement. Sinon quoi ? Il ne pouvait définitivement pas lui dire : "Laissez-moi me charger des combats", après tout, elle ne semblait pas accepter une telle option, et voilà pourquoi elle était la à s'entrainer dans cette salle secrète ...

Mais soudainement, la princesse vient à le questionner sur ce qu'il voulait faire. Cette question dont-il n'avait pas tout à fait réfléchis mûrement. Cependant, une chose étonna le jeune Kosuke. Le ton utilisé par son altesse semblait incroyablement doux et sympathique. Il se doutait que cette joie était un peu trop jouée pour être vraie, surtout avec l'énervement qu'elle venait d'avoir, mais Kosuke ne put s'empêcher de rougir tant sa voix était belle dès qu'elle ne le disait pas d'une voix hautaine. Peut-être était-ce aussi l'une des toutes premières fois qu'Aeryn montrait de la sympathie au jeune chevalier blond.

Elle ressemblait à un petit enfant, curieux, doux, et gentil ... Complètement l'opposé de l'image que semblait donner en publique la princesse d'habitude (car il doute que se soit sa vrai nature, l'ayant déjà vu plus petite de loin, où même comment elle pouvait être gentille avec les chevaux.). Kosuke était étrangement entre le bien être et la sidération. Mais son visage ne laissait que transparaître une petite roseur à ses joues. Son rose s'amplifia alors qu'elle avançait vers lui, mais aussi recula semblant gêné. Après tout, il n'était pas réellement à l'aise avec une personne de son rang, car il était tout de même qu'un petit paysan au tout départ.

Elle demanda à son chevalier si cela était un entraînement à l'épée ... Non, bien sûr que non, c'était bien trop dangereux. Il fouilla rapidement la pièce du regard, comme cherchant de l'aide invisible d'objets inanimés. Et pourtant, cette aide, il finit par la trouver, aussi bizarre que cela pouvait être. Un objet qui attira soudainement son attention, et qui pouvait se montrer bien utile dans ce cas là.

Kosuke, sans réponse pour le moment vint à se diriger vers cet objet et le ramassa discrètement, alors qu'il le cachait à la princesse avec son dos. C'était étrange qu'un tel objet soit ici contre le mur, mais qu'importe. Toujours sans un bruit, il se mit a chercher autre chose du regard. Elles étaient la, pendue au mur. Tant mieux. Il commença, toujours le dos tourné, à parler :

"Je vais être franc votre majesté ... Je ne peux définitivement pas vous laisser utiliser une épée. Mais cela ne vous empêches pas de combattre ..." Il se retourna alors, un arc présent dans ces mains. "Avez vous déjà penser utiliser un arc ? Peut-être seriez vous plus habile dans cette matière et de plus ..." Il mit une légère hésitation dans la voix, signe qu'il allait se montrer direct. " ... Vous serez certaine de ne pas demander de l'aide à un chevalier lors d'une bataille, et de le mettre plus en danger qu'il ne l'était déjà ... Si vous me le permettez ..."

Il semblait attendre sa punition, il savait que ce qu'il avait dit allait lui attirer les foudres d'Aeryn de Phidélia, mais il espérait qu'elle prendrait son point de vue en compte.

« Mieux vaut entendre une corde qui se brise que de n'avoir jamais tendu un arc. »

Je vais être franc votre majesté ... Je ne peux définitivement pas vous laisser utiliser une épée. Mais cela ne vous empêches pas de combattre.

Avez vous déjà pensé utiliser un arc ? Peut-être seriez vous plus habile dans cette matière et de plus ...

... Vous serez certaine de ne pas demander de l'aide à un chevalier lors d'une bataille, et de le mettre plus en danger qu'il ne l'était déjà ... Si vous me le permettez ...

Savez-vous utiliser ceci ? Sauriez-vous m’apprendre à m’en servir sans risquer de blesser nos frères d’armes en visant mal ?